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Laisser croire que les travailleurs sociaux puissent être des "voleurs d'enfants" qui agiraient de façon gratuite dans le but de nuire aux parents est complètement irrationnel et n'a aucun sens.
C'est pourquoi il est particulièrement surprenant et assez désolant de constater qu'une chaine nationale de télévision publique puisse ainsi se laisser aller à une telle dérive dans la présentation de situations de séparation familiales.
Nous rappelons à cette occasion que la justice peut statuer à tout moment et décider si les conditions d'un retour d'enfant dans sa famille est justifié et peut être opéré sans danger pour lui. Là aussi quel serait l'intérêt de la justice d'agir autrement ?
Sans nier la véritable souffrance des parents mais aussi des enfants qui peut être provoquée par une séparation, rappelons que chaque situation est particulière, et que la nécessité de protéger les mineurs en danger reste un impératif. Enfin une mesure de séparation n'intervient que quand toutes les autres mesures d'aide et de soutien ont échouées ou que la gravité des faits la justifie.
C'est pourquoi l'ANAS se retrouve et soutient particulièrement la position développée par l'Union Nationale des Associations de Sauvegarde de l’Enfance, de l’Adolescence et des Adultes
Texte du communiqué de l'UNASEA :
L’émission « Envoyé Spécial » du jeudi 7 juin 2007 sur France 2 traitait d’un sujet grave : celui des enfants placés par décision de justice dans un foyer ou en famille d’accueil lorsque son maintien dans sa famille présente un danger.
L’angle de présentation choisi par les journalistes était de suivre des parents qui tentaient de récupérer la garde de leurs enfants pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE).
L’UNASEA, première fédération d’associations de protection de l’enfance à qui des enfants en danger ou en risque sont confiés sur décision judiciaire ou avec l’accord des parents, regrette notamment que ce reportage donne une image partiale et partielle du travail réalisé par les services sociaux de protection de l’enfance, laissant supposer que les trois cas présentés représentent une majorité de situations.
Il est inacceptable que les travailleurs sociaux soient présentés comme des « voleurs d’enfants », agissant de manière arbitraire. En effet, il eut été plus objectif de témoigner aussi du travail accompli chaque jour avec compétence par ces professionnels auprès des 136 000 enfants placés et de leurs familles, dans le cadre de la mission d’intérêt général qu’ils assurent.
Il est également surprenant que la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance soit réduite à une mesure de détection prénatale, alors qu’elle vise à favoriser une prévention précoce pour aider les femmes enceintes en difficulté. Par ailleurs, cette loi doit favoriser justement le développement de dispositifs alternatifs au placement, afin de répondre de façon la plus adaptée aux besoins des enfants et de leurs familles.
Il est donc tout à fait regrettable qu’après la récente mobilisation de tous les acteurs de la protection de l’enfance pour réformer et améliorer le dispositif, une émission d’une telle audience traite de façon si caricaturale ce sujet complexe et sensible.
Paris, le 11 juin 2007
Contact : Anne BERGERON
C'est pourquoi il est particulièrement surprenant et assez désolant de constater qu'une chaine nationale de télévision publique puisse ainsi se laisser aller à une telle dérive dans la présentation de situations de séparation familiales.
Nous rappelons à cette occasion que la justice peut statuer à tout moment et décider si les conditions d'un retour d'enfant dans sa famille est justifié et peut être opéré sans danger pour lui. Là aussi quel serait l'intérêt de la justice d'agir autrement ?
Sans nier la véritable souffrance des parents mais aussi des enfants qui peut être provoquée par une séparation, rappelons que chaque situation est particulière, et que la nécessité de protéger les mineurs en danger reste un impératif. Enfin une mesure de séparation n'intervient que quand toutes les autres mesures d'aide et de soutien ont échouées ou que la gravité des faits la justifie.
C'est pourquoi l'ANAS se retrouve et soutient particulièrement la position développée par l'Union Nationale des Associations de Sauvegarde de l’Enfance, de l’Adolescence et des Adultes
Texte du communiqué de l'UNASEA :
L’émission « Envoyé Spécial » du jeudi 7 juin 2007 sur France 2 traitait d’un sujet grave : celui des enfants placés par décision de justice dans un foyer ou en famille d’accueil lorsque son maintien dans sa famille présente un danger.
L’angle de présentation choisi par les journalistes était de suivre des parents qui tentaient de récupérer la garde de leurs enfants pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE).
L’UNASEA, première fédération d’associations de protection de l’enfance à qui des enfants en danger ou en risque sont confiés sur décision judiciaire ou avec l’accord des parents, regrette notamment que ce reportage donne une image partiale et partielle du travail réalisé par les services sociaux de protection de l’enfance, laissant supposer que les trois cas présentés représentent une majorité de situations.
Il est inacceptable que les travailleurs sociaux soient présentés comme des « voleurs d’enfants », agissant de manière arbitraire. En effet, il eut été plus objectif de témoigner aussi du travail accompli chaque jour avec compétence par ces professionnels auprès des 136 000 enfants placés et de leurs familles, dans le cadre de la mission d’intérêt général qu’ils assurent.
Il est également surprenant que la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance soit réduite à une mesure de détection prénatale, alors qu’elle vise à favoriser une prévention précoce pour aider les femmes enceintes en difficulté. Par ailleurs, cette loi doit favoriser justement le développement de dispositifs alternatifs au placement, afin de répondre de façon la plus adaptée aux besoins des enfants et de leurs familles.
Il est donc tout à fait regrettable qu’après la récente mobilisation de tous les acteurs de la protection de l’enfance pour réformer et améliorer le dispositif, une émission d’une telle audience traite de façon si caricaturale ce sujet complexe et sensible.
Paris, le 11 juin 2007
Contact : Anne BERGERON