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Politiques de l’exil (1) – Politiques de l’épuisement
15 janvier 2020, 17-20h, INALCO salle 315, 65 rue des Grands Moulins 75013 Paris (RER C et métro 14, Bibliothèque François Mitterand)
(Attention : en raison des mouvements sociaux la séance initialement prévue le mercredi 11 décembre est déplacée le 15 janvier 2020)
Qu’est ce donc que ces politiques et stratégies de l’épuisement, de la répétition du même, de l’inutilité manifeste sinon de la violente absurdité ? Si les conséquences des dispositifs étatiques sur le corps et le psychisme des exilé.e.s sont à la fois constamment attestées et toujours croissantes, cette première séance des Non-lieux de l’exil (an 9) en appréhende, dans une perspective pluridisciplinaire, les effets et résonances sur celles et ceux qui se tiennent et agissent au plus près des exilé.e.s, entre impuissance, découragement, colère et engagement.
Avec : Hisham ALY (Secours Catholique), Léopoldine MANAC’H (anthropologue), Chloé TISSERAND (sociologue)
Discutante : Marie-Caroline Saglio Yatzimirsky (anthropologue et psychologue, Inalco)
Coordination : Christine Davoudian (Psychothérapeute, Médecins du Monde, Non-lieux de l’exil)
Le séminaire Non-lieux de l’exil est affilié à l’Institut Convergences Migrations
cette séance fait l’objet d’une collaboration avec l’ANR LIMINAL
Présentation des intervenant.e.s :
Hisham Aly. fut chargé de mission thématique « Personnes exilées de passage » sur le littoral avec le Secours Catholique Caritas France, franco-égyptien, titulaire d’un master 2 « ONG et coopération internationale » , Hisham Aly a travaillé depuis quatre ans avec le SCCF à Calais avec les personnes exilées, favorisant le pouvoir d’agir afin de développer un espace d’expression des personnes dans la société pour qu’elles deviennent actrices de leur propre vie. Il est très impliqué dans les actions de sensibilisation en vue de changer le regard porté sur l’exil.
Christine Davoudian a été entre 2000 à 2017 médecin de Protection Maternelle et Infantile (PMI) à St Denis (93). Elle est actuellement Psychothérapeute et référente Santé mentale pour le centre de MDM à Paris (CAOA Picpus). Elle est auteure et coordinatrice de deux ouvrages chez Ères, dans la collection 1001BB : Mères bébés sans papiers (2012) et La grossesse, une histoire hors norme (2014). Elle a collaboré à différents ouvrages, parmi lesquels: « Le traumatisme dans tous ses éclats »,(sous la direction de L. Tovmassian et H. Bentata), 2012 et “Clinique et migration”, les cahiers de Rhizome, n°63, en mars 2017. Elle est l’auteure de trois films pour les professionnels « Accoucher en terre étrangère », « Une terre d’avenir », « Familles en errance » (2013). Elle est formatrice et collabore régulièrement avec le Centre Primo Levi, le Centre Ulysse (Bruxelles) Paroles sans Frontières (Strasbourg). Elle est membre des Non-lieux de l’exil.
Léopoldine Manac’h est doctorante en anthropologie à l’Université Paris V (CEPED). En s’appuyant sur plusieurs années de terrains ethnographiques dans des dispositifs étatiques d’hébergement et de contrôle des demandeur·ses d’asile, elle développe une réflexion autour de l’institutionnalisation de la violence ordinaire envers les personnes étrangères et à ses résonances pour leurs subjectivités et celles de leurs soutiens. Elle vient de soutenir en juin 2019 un Master 2 d’anthropologie à l’EHESS consacré à l’ethnographie d’un Prahda. Elle poursuit dans sa recherche doctorale la thématique des politiques de découragement menées par l’État français à l’encontre des personnes étrangères, mais dorénavant dans le cadre des restrictions de l’accès aux soins pour les personnes étrangères illégalisées. Parmi ses publications : « Prahda : la rétention à l’air libre. Ethnographie d’un dispositif d’hébergement de demandeurs d’asile en France », Mémoire de Master 2 d’anthropologie soutenu à l’EHESS en 2019; « Faire face aux politiques de découragement », Savoirs des luttes, luttes des savoirs [carnet de recherche], 2019 et (avec Romain Huët) « Expérience de l’exil, de la précarité et performativité politique. Un questionnement philosophique sur l’expérience sociale de “l’exilé ”, Implications philosophiques, 2018.
Chloé Tisserand est doctorante en sociologie au CeRIES EA 3589,(Université de Lille) et fellow à l’Institut Convergences Migrations (département Health). Elle est également journaliste à La Voix du Nord de Calais. Sa thèse porte la médecine à la frontière et les manières dont la frontière transforme le travail de soin. Parmi ses dernières publications : “Calais, « laboratoire » d’une médecine de l’exil” (avec Jacques Rodriguez, Hommes & Migrations 2017), “Le toucher comme ressource : soigner les exilés à la frontière” (avec Jacques Rodriguez) dans Le Toucher: Prospections médicales, artistiques et littéraires, ouvrage collectif (2019), “Médecine à la frontière : le recours aux professionnels de santé afghans en contexte d’urgence humanitaire”, dans la revue francophone sur la santé et les territoires. Décembre 2019. Elle vient de réaliser le documentaire Les soignants de l’exil (Les docs du Nord, 2019).
Plus d'informations ici
15 janvier 2020, 17-20h, INALCO salle 315, 65 rue des Grands Moulins 75013 Paris (RER C et métro 14, Bibliothèque François Mitterand)
(Attention : en raison des mouvements sociaux la séance initialement prévue le mercredi 11 décembre est déplacée le 15 janvier 2020)
Qu’est ce donc que ces politiques et stratégies de l’épuisement, de la répétition du même, de l’inutilité manifeste sinon de la violente absurdité ? Si les conséquences des dispositifs étatiques sur le corps et le psychisme des exilé.e.s sont à la fois constamment attestées et toujours croissantes, cette première séance des Non-lieux de l’exil (an 9) en appréhende, dans une perspective pluridisciplinaire, les effets et résonances sur celles et ceux qui se tiennent et agissent au plus près des exilé.e.s, entre impuissance, découragement, colère et engagement.
Avec : Hisham ALY (Secours Catholique), Léopoldine MANAC’H (anthropologue), Chloé TISSERAND (sociologue)
Discutante : Marie-Caroline Saglio Yatzimirsky (anthropologue et psychologue, Inalco)
Coordination : Christine Davoudian (Psychothérapeute, Médecins du Monde, Non-lieux de l’exil)
Le séminaire Non-lieux de l’exil est affilié à l’Institut Convergences Migrations
cette séance fait l’objet d’une collaboration avec l’ANR LIMINAL
Présentation des intervenant.e.s :
Hisham Aly. fut chargé de mission thématique « Personnes exilées de passage » sur le littoral avec le Secours Catholique Caritas France, franco-égyptien, titulaire d’un master 2 « ONG et coopération internationale » , Hisham Aly a travaillé depuis quatre ans avec le SCCF à Calais avec les personnes exilées, favorisant le pouvoir d’agir afin de développer un espace d’expression des personnes dans la société pour qu’elles deviennent actrices de leur propre vie. Il est très impliqué dans les actions de sensibilisation en vue de changer le regard porté sur l’exil.
Christine Davoudian a été entre 2000 à 2017 médecin de Protection Maternelle et Infantile (PMI) à St Denis (93). Elle est actuellement Psychothérapeute et référente Santé mentale pour le centre de MDM à Paris (CAOA Picpus). Elle est auteure et coordinatrice de deux ouvrages chez Ères, dans la collection 1001BB : Mères bébés sans papiers (2012) et La grossesse, une histoire hors norme (2014). Elle a collaboré à différents ouvrages, parmi lesquels: « Le traumatisme dans tous ses éclats »,(sous la direction de L. Tovmassian et H. Bentata), 2012 et “Clinique et migration”, les cahiers de Rhizome, n°63, en mars 2017. Elle est l’auteure de trois films pour les professionnels « Accoucher en terre étrangère », « Une terre d’avenir », « Familles en errance » (2013). Elle est formatrice et collabore régulièrement avec le Centre Primo Levi, le Centre Ulysse (Bruxelles) Paroles sans Frontières (Strasbourg). Elle est membre des Non-lieux de l’exil.
Léopoldine Manac’h est doctorante en anthropologie à l’Université Paris V (CEPED). En s’appuyant sur plusieurs années de terrains ethnographiques dans des dispositifs étatiques d’hébergement et de contrôle des demandeur·ses d’asile, elle développe une réflexion autour de l’institutionnalisation de la violence ordinaire envers les personnes étrangères et à ses résonances pour leurs subjectivités et celles de leurs soutiens. Elle vient de soutenir en juin 2019 un Master 2 d’anthropologie à l’EHESS consacré à l’ethnographie d’un Prahda. Elle poursuit dans sa recherche doctorale la thématique des politiques de découragement menées par l’État français à l’encontre des personnes étrangères, mais dorénavant dans le cadre des restrictions de l’accès aux soins pour les personnes étrangères illégalisées. Parmi ses publications : « Prahda : la rétention à l’air libre. Ethnographie d’un dispositif d’hébergement de demandeurs d’asile en France », Mémoire de Master 2 d’anthropologie soutenu à l’EHESS en 2019; « Faire face aux politiques de découragement », Savoirs des luttes, luttes des savoirs [carnet de recherche], 2019 et (avec Romain Huët) « Expérience de l’exil, de la précarité et performativité politique. Un questionnement philosophique sur l’expérience sociale de “l’exilé ”, Implications philosophiques, 2018.
Chloé Tisserand est doctorante en sociologie au CeRIES EA 3589,(Université de Lille) et fellow à l’Institut Convergences Migrations (département Health). Elle est également journaliste à La Voix du Nord de Calais. Sa thèse porte la médecine à la frontière et les manières dont la frontière transforme le travail de soin. Parmi ses dernières publications : “Calais, « laboratoire » d’une médecine de l’exil” (avec Jacques Rodriguez, Hommes & Migrations 2017), “Le toucher comme ressource : soigner les exilés à la frontière” (avec Jacques Rodriguez) dans Le Toucher: Prospections médicales, artistiques et littéraires, ouvrage collectif (2019), “Médecine à la frontière : le recours aux professionnels de santé afghans en contexte d’urgence humanitaire”, dans la revue francophone sur la santé et les territoires. Décembre 2019. Elle vient de réaliser le documentaire Les soignants de l’exil (Les docs du Nord, 2019).
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