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Face à la crise actuelle et aux violences urbaines, l'ANAS a choisi de mettre en contact avec la presse Carole Dane* ancienne présidente de l’ANAS "spécialiste" de la question des quartiers en difficulté. A l’heure des analyses tous azimuts, des déclarations provenant de toutes parts et de médias diffusant des images à fort impact émotionnel, il nous a paru préférable d’apporter un éclairage complémentaire à ceux exprimés par ailleurs.
Ces événements ne se produisent pas par hasard. Avec d’autres associations professionnelles, nous avons depuis longtemps dénoncés des choix politique, des projets potentiellement dangereux, des pratiques inacceptables. Nous avons alerté, produit de l’expertise technique, proposé des pistes de travail pour améliorer ou changer l’existant. Nous avons étayé nos propos, produit des documents, argumenté et débattu avec nos différents interlocuteurs, rencontré des décideurs politiques. Nous nous sommes aussi mobilisés, nous avons manifesté.
Nous savons que cela ne permet pas forcement d’être entendu. Les sommes que le gouvernement a décidé de débloquer en urgence pour les associations intervenant auprès de la population n’ont pu être obtenues par les nombreux appels émanant du secteur associatif depuis trois ans. Des rapports parlementaires sont déposés sans que la parole des professionnels ait été entendue…
Mais ces quinze jours ont changé la donne. Il sera demain plus difficile de ne pas être à l’écoute, il est impossible de ne pas repenser les rapports entre police et population, la place des habitants dans les choix des politiques de la ville, ce que signifie la prévention et l’utilité d’une réelle politique visant à la prévenir, le besoin de qualification des intervenants sociaux, les stigmatisations et discriminations quotidiennes ainsi que leurs suites...
Forte d’une approche technique, éthique et politique, l’ANAS continuera donc à porter la parole des professionnels de service social. Avec la volonté de nous faire entendre et l’espoir d’y parvenir plus qu’hier.
Le 11 novembre 2005
Laurent Puech
Président de l’ANAS
*Carole Dane vient de publier un ouvrage intitulé travailler avec les quartiers en difficulté (éditions Dunod juin 2005)
Ces événements ne se produisent pas par hasard. Avec d’autres associations professionnelles, nous avons depuis longtemps dénoncés des choix politique, des projets potentiellement dangereux, des pratiques inacceptables. Nous avons alerté, produit de l’expertise technique, proposé des pistes de travail pour améliorer ou changer l’existant. Nous avons étayé nos propos, produit des documents, argumenté et débattu avec nos différents interlocuteurs, rencontré des décideurs politiques. Nous nous sommes aussi mobilisés, nous avons manifesté.
Nous savons que cela ne permet pas forcement d’être entendu. Les sommes que le gouvernement a décidé de débloquer en urgence pour les associations intervenant auprès de la population n’ont pu être obtenues par les nombreux appels émanant du secteur associatif depuis trois ans. Des rapports parlementaires sont déposés sans que la parole des professionnels ait été entendue…
Mais ces quinze jours ont changé la donne. Il sera demain plus difficile de ne pas être à l’écoute, il est impossible de ne pas repenser les rapports entre police et population, la place des habitants dans les choix des politiques de la ville, ce que signifie la prévention et l’utilité d’une réelle politique visant à la prévenir, le besoin de qualification des intervenants sociaux, les stigmatisations et discriminations quotidiennes ainsi que leurs suites...
Forte d’une approche technique, éthique et politique, l’ANAS continuera donc à porter la parole des professionnels de service social. Avec la volonté de nous faire entendre et l’espoir d’y parvenir plus qu’hier.
Le 11 novembre 2005
Laurent Puech
Président de l’ANAS
*Carole Dane vient de publier un ouvrage intitulé travailler avec les quartiers en difficulté (éditions Dunod juin 2005)