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Problématique : La polyvalence entre passé, présent et avenir (numéro 291 de la revue RFSS)
La circulaire du 26 mars 1965 définit la polyvalence comme le fait de « mettre à disposition des usagers, des assistantes capables d’avoir une vue d’ensemble de leurs problèmes sanitaires, sociaux, économiques, psychologiques et de les aider à mettre en œuvre des moyens d’y porter remède, avec le concours, le cas échéant, de services spécialisés pour des situations particulières ».
Depuis les lois de décentralisation – Acte I, l’action sociale de polyvalence est une mission dévolue aux conseils départementaux, même si sur certains territoires cette mission est confiée aux services sociaux municipaux. Les assistants de service social de polyvalence informent, orientent, soutiennent et accompagnent dans le but d’aider les personnes en difficultés à retrouver leur autonomie. Cependant, en l’absence de cadrage juridique lors de ce transfert de compétences, n’existe-t-il pas de multiples façons d’envisager ce travail de polyvalence dont le terme disparaît petit à petit sur les territoires ?
Aujourd’hui, le travail social en polyvalence peut se définir sous différents angles :
un service social généraliste de proximité, un accueil inconditionnel du public sur un secteur géographique donné, des professionnels travaillant en équipe pluridisciplinaire afin de répondre au mieux aux besoins des personnes accompagnées, des assistants de service social mobilisant de nombreuses politiques sociales ainsi qu’une multiplicité de dispositifs. Depuis les lois de décentralisation – Acte I, l’action sociale de polyvalence est une mission dévolue aux conseils départementaux, même si sur certains territoires cette mission est confiée aux services sociaux municipaux. Les assistants de service social de polyvalence informent, orientent, soutiennent et accompagnent dans le but d’aider les personnes en difficultés à retrouver leur autonomie. Cependant, en l’absence de cadrage juridique lors de ce transfert de compétences, n’existe-t-il pas de multiples façons d’envisager ce travail de polyvalence dont le terme disparaît petit à petit sur les territoires ?
Aujourd’hui, le travail social en polyvalence peut se définir sous différents angles :
Néanmoins, le travail de polyvalence manque souvent de visibilité et peut être empreint de représentations le résumant à un travail administratif ou d’attribution d’aides financières.
Aussi, quelle est la réalité de ce travail social en polyvalence sur le terrain ?
Comment les assistantes de service social font-elles face à une charge de travail en constante augmentation en lien avec la crise sanitaire et économique ? Comment soutenir les familles lorsque les professionnels sont confrontés à un manque de moyens en réponse aux besoins (places en hébergement, logements, délais d’attente pour la mise en place de mesures de soutien à la parentalité…) ? Comment faire face à la pénurie de professionnels sur le terrain qui engendre une augmentation du nombre de situations dans la file active des professionnels encore en poste ? Les institutions employeuses sont amenées à repenser ce travail de polyvalence en confiant ces missions aux Conseillères en économie sociale et familiale, en développant d’autres formes d’accompagnements (équipe dédiée au RSA, aux problématiques de logement…). Comment cela se traduit-il sur le terrain ?
Les personnes accompagnées doivent parfois faire face à des délais relativement longs pour obtenir un rendez-vous. Les assistants de service social sont confrontés à des contraintes budgétaires, de temps à consacrer aux rendez-vous. Ce contexte d’intervention peut les amener à « préférer » résoudre des difficultés ponctuelles sans favoriser l’élaboration d’un projet d’accompagnement sur du plus long terme avec les personnes accompagnées.
Par ailleurs, comment travailler la co-construction des projets et la participation des personnes accompagnées dans un contexte envahi par la multiplication des saisies informatiques, par la notion d’efficacité, par les injonctions paradoxales ?
Pour autant, même si les stages en polyvalence de secteur ne sont plus obligatoires, de nombreux jeunes professionnels s’orientent vers ces services de polyvalence. La pluralité des problématiques, des dispositifs et des partenaires nécessite une veille constante, moteur à l’exercice professionnel. Le travail en équipe pluridisciplinaire, sur du long terme, autour de situations avec des problématiques complexes, mobilise les compétences de chacun et permet de partager des valeurs communes.
Dans ce numéro, nous aborderons l’histoire de la polyvalence. Nous essaierons de répondre aux différentes questions posées en amont. Nous interrogerons les enjeux actuels du travail social en polyvalence du côté des institutions. Nous analyserons les perspectives à travers la parole des professionnels de terrain, des jeunes professionnels ou avec une expérience plus longue.
Aussi, quelle est la réalité de ce travail social en polyvalence sur le terrain ?
Comment les assistantes de service social font-elles face à une charge de travail en constante augmentation en lien avec la crise sanitaire et économique ? Comment soutenir les familles lorsque les professionnels sont confrontés à un manque de moyens en réponse aux besoins (places en hébergement, logements, délais d’attente pour la mise en place de mesures de soutien à la parentalité…) ? Comment faire face à la pénurie de professionnels sur le terrain qui engendre une augmentation du nombre de situations dans la file active des professionnels encore en poste ? Les institutions employeuses sont amenées à repenser ce travail de polyvalence en confiant ces missions aux Conseillères en économie sociale et familiale, en développant d’autres formes d’accompagnements (équipe dédiée au RSA, aux problématiques de logement…). Comment cela se traduit-il sur le terrain ?
Les personnes accompagnées doivent parfois faire face à des délais relativement longs pour obtenir un rendez-vous. Les assistants de service social sont confrontés à des contraintes budgétaires, de temps à consacrer aux rendez-vous. Ce contexte d’intervention peut les amener à « préférer » résoudre des difficultés ponctuelles sans favoriser l’élaboration d’un projet d’accompagnement sur du plus long terme avec les personnes accompagnées.
Par ailleurs, comment travailler la co-construction des projets et la participation des personnes accompagnées dans un contexte envahi par la multiplication des saisies informatiques, par la notion d’efficacité, par les injonctions paradoxales ?
Pour autant, même si les stages en polyvalence de secteur ne sont plus obligatoires, de nombreux jeunes professionnels s’orientent vers ces services de polyvalence. La pluralité des problématiques, des dispositifs et des partenaires nécessite une veille constante, moteur à l’exercice professionnel. Le travail en équipe pluridisciplinaire, sur du long terme, autour de situations avec des problématiques complexes, mobilise les compétences de chacun et permet de partager des valeurs communes.
Dans ce numéro, nous aborderons l’histoire de la polyvalence. Nous essaierons de répondre aux différentes questions posées en amont. Nous interrogerons les enjeux actuels du travail social en polyvalence du côté des institutions. Nous analyserons les perspectives à travers la parole des professionnels de terrain, des jeunes professionnels ou avec une expérience plus longue.
Coordination : Gaëlle Boul (comite.redaction.rfss@anas.fr )
Calendrier : Réception des articles finalisés au plus tard le 16 août 2023. Dans l'intermédiaire, n'hésitez pas à nous faire part de votre projet en nous envoyant l'ébauche de votre article.
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