Présentation générale du séminaire
Ce séminaire associe, depuis novembre 2004, des travailleurs sociaux et des chercheurs (es). Il a été conçu par la Chaire de Travail social et d’intervention sociale du Cnam, le Groupement de coopération de Recherches en action sociale et médico-sociale d’Ile-de-France (GRIF), qui rassemble plusieurs instituts de formation en travail social, et le laboratoire LISE-CNRS du Cnam.
Problématique du séminaire 2018 – 2019
Le thème du consentement s’impose aujourd’hui dans le champ de l’intervention sociale, porté par la montée du droit des usagers (loi 2002-2), les thématiques du libre choix des modalités de l’aide pour les personnes âgées et handicapées et plus généralement de la participation des publics aux décisions qui les concernent. Plusieurs secteurs de l’intervention sociale sont travaillés par la tension entre la volonté de l’action publique de promouvoir une personne « autonome, libre et responsable », et le devoir de protection envers la société et l’individu. La question du consentement s’articule ainsi étroitement avec celle de son double négatif, la contrainte.
Cette question se décline dans de nombreux secteurs d’intervention concernant différents types de vulnérabilité : celui du sans-abrisme avec la pratique de « l’aller vers » des maraudes d’intervention sociale qui vont à la rencontre des personnes sans domicile et cherchent à susciter leur demande d’aide (Gardella [1] , Breviglieri [2], Mercuel [3]); celui de la protection de l’enfance, avec la question de l’imposition de mesures aux familles accompagnées (Touhria-Gaillard [4] ) ; de la psychiatrie avec la protection des majeurs vulnérables (Eyraud [5] ) ; de l’aide à domicile avec la question du consentement au soin. Cette problématique est devenue saillante avec la montée du thème de la santé mentale et l’attention portée aux troubles psychiques depuis une vingtaine d’années dans les sociétés développées.
La question se pose à différentes échelles de l’intervention sociale, au niveau politique comme au niveau clinique, du point de vue du rapport des institutions aux publics comme de la relation de face à face entre accompagnés et accompagnants, aidés et aidants.
Plus largement, la question du consentement renvoie à une ambivalence de l’accompagnement, et à l’interrogation croissante sur la prise en compte des publics : que fait-on devant la non-demande (Warin, 2016) ? Faut-il aller au-devant des personnes, ou accepter les comportements de retrait et de marginalité au nom de la liberté fondamentale de choisir ses vulnérabilités et ses dépendances ?
Ce séminaire associe, depuis novembre 2004, des travailleurs sociaux et des chercheurs (es). Il a été conçu par la Chaire de Travail social et d’intervention sociale du Cnam, le Groupement de coopération de Recherches en action sociale et médico-sociale d’Ile-de-France (GRIF), qui rassemble plusieurs instituts de formation en travail social, et le laboratoire LISE-CNRS du Cnam.
Problématique du séminaire 2018 – 2019
Le thème du consentement s’impose aujourd’hui dans le champ de l’intervention sociale, porté par la montée du droit des usagers (loi 2002-2), les thématiques du libre choix des modalités de l’aide pour les personnes âgées et handicapées et plus généralement de la participation des publics aux décisions qui les concernent. Plusieurs secteurs de l’intervention sociale sont travaillés par la tension entre la volonté de l’action publique de promouvoir une personne « autonome, libre et responsable », et le devoir de protection envers la société et l’individu. La question du consentement s’articule ainsi étroitement avec celle de son double négatif, la contrainte.
Cette question se décline dans de nombreux secteurs d’intervention concernant différents types de vulnérabilité : celui du sans-abrisme avec la pratique de « l’aller vers » des maraudes d’intervention sociale qui vont à la rencontre des personnes sans domicile et cherchent à susciter leur demande d’aide (Gardella [1] , Breviglieri [2], Mercuel [3]); celui de la protection de l’enfance, avec la question de l’imposition de mesures aux familles accompagnées (Touhria-Gaillard [4] ) ; de la psychiatrie avec la protection des majeurs vulnérables (Eyraud [5] ) ; de l’aide à domicile avec la question du consentement au soin. Cette problématique est devenue saillante avec la montée du thème de la santé mentale et l’attention portée aux troubles psychiques depuis une vingtaine d’années dans les sociétés développées.
La question se pose à différentes échelles de l’intervention sociale, au niveau politique comme au niveau clinique, du point de vue du rapport des institutions aux publics comme de la relation de face à face entre accompagnés et accompagnants, aidés et aidants.
Plus largement, la question du consentement renvoie à une ambivalence de l’accompagnement, et à l’interrogation croissante sur la prise en compte des publics : que fait-on devant la non-demande (Warin, 2016) ? Faut-il aller au-devant des personnes, ou accepter les comportements de retrait et de marginalité au nom de la liberté fondamentale de choisir ses vulnérabilités et ses dépendances ?
[1]Gardella Edouard. « Sociologie de la réflexivité dans la relation d’assistance. Le cas de l’urgence sociale », Sociologie du travail, Vol. 59 - n° 3 | Juillet-Septembre 2017 : Varia
[2] Breviglieri, Marc. « L'individu, le proche et l'institution. Travail social et politique de l'autonomie », Informations sociales, vol. 145, no. 1, 2008, pp. 92-101.
[3] Mercuel, Alain. « « Aller vers… » en psychiatrie et précarité : l’opposé du « voir venir… » ! », Rhizome, vol. 68, no. 2, 2018, pp. 3-4. Mercuel, Alain. « Aspects cliniques sur le consentement à la sexualité à l’hôpital psychiatrique », Rhizome, vol. 60, no. 2, 2016, pp. 4-4.
[4] Touhria-Gaillard A. « La Régulation normative de l’enfance en danger : prescription et réception d’un ordre moral, thèse de doctorat de sociologie, EHESS, 2014
[5] Eyraud B. « Protéger et rendre capable », Toulouse, Erès 2013.