Hommage à Michel AUTES (1949–2025)
Sociologue engagé, penseur du travail social
C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès de Michel AUTES.
Sociologue, formateur, enseignant et chercheur, il a consacré sa vie à la compréhension du social, du travail social, à l’analyse des politiques publiques et à la transmission d’un savoir ancré dans les réalités de terrain.
Chercheur au CNRS – CLERSE et à la Maison européenne des sciences de l’homme et de la société (MESHS), il a participé à de nombreux travaux sur les politiques sociales, et a formé des générations de professionnels du travail social à penser leur action, leurs postures, leurs marges de manœuvre et leurs responsabilités.
À travers ses écrits et interventions, Michel Autès a contribué à légitimer le travail social comme champ de recherche à part entière, riche en savoirs, en méthodes et en enjeux. Il rappelait que le travail social est traversé par des tensions essentielles : entre accompagnement et injonction, entre autonomie et dépendance, entre lien et contrôle.
Il décrivait avec finesse la pluralité des formes d’accompagnement : soutien, insertion, mandat… et en interrogeait les finalités et les effets. Pour lui, l’accompagnement ne pouvait se réduire à une procédure. Il le définissait comme un acte de compagnonnage, de partage, fondé sur la reconnaissance d’une humanité commune.
Avec lucidité, il alertait sur les risques d’une transformation du « droit à l’accompagnement » en une obligation, pouvant devenir condition d’accès à une aide, au risque de fragiliser davantage les personnes concernées. Il appelait à une vigilance éthique, à une exigence de clarté dans les finalités des politiques sociales, et à la reconnaissance du rôle central des professionnels du social.
Michel AUTES laisse une œuvre dense, exigeante, toujours utile. Ses travaux – Les Paradoxes du travail social, Travail social et pauvreté, ou encore ses réflexions sur l’exclusion, la santé mentale ou les savoirs professionnels – sont aujourd’hui encore des références précieuses pour penser les évolutions du social.
Aujourd'hui, notre profession perd une figure majeure. Nous saluons la mémoire d’un homme pleinement engagé dans la compréhension du monde et dans le service de l’humain. Sa conception profondément humaine de l'accompagnement social, son regard nuancé et son éthique restent des répères majeures pour penser le lien social, l'autonomie et les vulnérabilités. À travers son œuvre, cet héritage restera vivant dans nos réflexions, nos pratiques, nos luttes.
Sincères condoléances à sa famille, ses proches et amis.
Sociologue engagé, penseur du travail social
C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès de Michel AUTES.
Sociologue, formateur, enseignant et chercheur, il a consacré sa vie à la compréhension du social, du travail social, à l’analyse des politiques publiques et à la transmission d’un savoir ancré dans les réalités de terrain.
Chercheur au CNRS – CLERSE et à la Maison européenne des sciences de l’homme et de la société (MESHS), il a participé à de nombreux travaux sur les politiques sociales, et a formé des générations de professionnels du travail social à penser leur action, leurs postures, leurs marges de manœuvre et leurs responsabilités.
À travers ses écrits et interventions, Michel Autès a contribué à légitimer le travail social comme champ de recherche à part entière, riche en savoirs, en méthodes et en enjeux. Il rappelait que le travail social est traversé par des tensions essentielles : entre accompagnement et injonction, entre autonomie et dépendance, entre lien et contrôle.
Il décrivait avec finesse la pluralité des formes d’accompagnement : soutien, insertion, mandat… et en interrogeait les finalités et les effets. Pour lui, l’accompagnement ne pouvait se réduire à une procédure. Il le définissait comme un acte de compagnonnage, de partage, fondé sur la reconnaissance d’une humanité commune.
Avec lucidité, il alertait sur les risques d’une transformation du « droit à l’accompagnement » en une obligation, pouvant devenir condition d’accès à une aide, au risque de fragiliser davantage les personnes concernées. Il appelait à une vigilance éthique, à une exigence de clarté dans les finalités des politiques sociales, et à la reconnaissance du rôle central des professionnels du social.
Michel AUTES laisse une œuvre dense, exigeante, toujours utile. Ses travaux – Les Paradoxes du travail social, Travail social et pauvreté, ou encore ses réflexions sur l’exclusion, la santé mentale ou les savoirs professionnels – sont aujourd’hui encore des références précieuses pour penser les évolutions du social.
Aujourd'hui, notre profession perd une figure majeure. Nous saluons la mémoire d’un homme pleinement engagé dans la compréhension du monde et dans le service de l’humain. Sa conception profondément humaine de l'accompagnement social, son regard nuancé et son éthique restent des répères majeures pour penser le lien social, l'autonomie et les vulnérabilités. À travers son œuvre, cet héritage restera vivant dans nos réflexions, nos pratiques, nos luttes.
Sincères condoléances à sa famille, ses proches et amis.