Assistantes sociales en activité depuis un nombre d’années significatif, nous avons coiffé notre première toque à l’occasion du congrès de l’ANDASS [1] 2016 (sauterie réflexive rassemblant directeurs et professionnels de l’action sociale).
Nous avions « le pied à l’étrier », comme dirait Monique en parlant des contrats RSA, et nous avons poursuivi notre aventure théâtrale et sociale au gré des sollicitations qui ont suivi : interventions dans des services sociaux, des réunions syndicales, des colloques et formations, dans les écoles de travail social et bien sûr à l’ANAS… longue vie à l’ANAS !
Avignon et la Comédie-Française nous ouvriront bientôt leurs portes, vous l’avez sans doute compris…
À partir du quotidien des services sociaux, et fortes de nos convictions professionnelles, de notre sens de l’humour et de notre sensibilité, nous avons imaginé des saynètes et des personnages qui parlent du travail social.
« Le social, c’est fondamental », chante-t‑on en fin de représentation. Certes, mais c’est si peu connu, si peu reconnu, et si peu visible dans toute sa complexité et sa richesse !
Dans nos services, nous accueillons des personnes intéressantes, drôles, touchantes, qui se révèlent parfois de vrais personnages. Nous passons du rire aux larmes pendant les entretiens. Les hommes et les femmes que nous recevons nous étonnent, nous amusent, nous agacent, nous émeuvent.
Le service social est une fenêtre d’observation qui en dit long sur la justice sociale, la nature humaine, la vie institutionnelle et ses contradictions. Nos institutions malmènent parfois leur public et les agents qu’elles emploient. Elles sont aussi, et heureusement, des espaces de rencontre, de soutien et d’accompagnement qui procurent un mieux-être aux personnes reçues et de la satisfaction aux professionnels.
Travailleurs sociaux, nous jonglons sans arrêt entre les demandes des personnes, les moyens de nos institutions, notre éthique, notre bon sens. Avocats, équilibristes, agents doubles, dames patronnesses, notre fonction nous amène à revêtir bien des costumes. Intérieurement, c’est parfois l’orage, parfois « le ciel bas et lourd », parfois le grand soleil.
Les Toquées de l’éthique [2], elles parlent de tout ça…
Il y a celle qui s’enthousiasme de participer à la « mission canicule » et à la contractualisation RSA pendant que sa collègue « vire antisociable » et fait signer des pétitions.
Il y a Kimberley, la stagiaire, qui s’interroge : « À quoi ça sert, c’boulot, putain, si on ne peut pas aider les gens ? » après s’être entretenue avec le Samu social dépourvu de places d’hébergement.
Il y a une personne qui écrit à son assistante sociale qu’« au-delà des réponses qui n’ont pas pu lui être apportées », le fait d’avoir été accueillie, écoutée et considérée, ça a été important pour elle.
Et pour paraphraser les universitaires de notre spectacle :
« Au fond, si l’on devait synthétiser la démarche des Toquées, n’est-ce pas, nous pourrions l’énoncer de la façon suivante (aux premier, deuxième et troisième degrés) :
• les Toquées sont à l’éthique ce que le carburant est à la mécanique ;
• les Toquées sont au travail social ce que le cavalier est à son cheval ;
• les Toquées sont à l’art dramatique ce que Joey Starr est à la musique classique. »
Merci à l’ANAS pour son soutien.
Flora, Monique et Véronique
[1] Association nationale des directeurs d’action sociale et de santé des départements et métropoles.
[2] Pour toute information : lestoqueesdelethique@gmail.com
Nous avions « le pied à l’étrier », comme dirait Monique en parlant des contrats RSA, et nous avons poursuivi notre aventure théâtrale et sociale au gré des sollicitations qui ont suivi : interventions dans des services sociaux, des réunions syndicales, des colloques et formations, dans les écoles de travail social et bien sûr à l’ANAS… longue vie à l’ANAS !
Avignon et la Comédie-Française nous ouvriront bientôt leurs portes, vous l’avez sans doute compris…
À partir du quotidien des services sociaux, et fortes de nos convictions professionnelles, de notre sens de l’humour et de notre sensibilité, nous avons imaginé des saynètes et des personnages qui parlent du travail social.
« Le social, c’est fondamental », chante-t‑on en fin de représentation. Certes, mais c’est si peu connu, si peu reconnu, et si peu visible dans toute sa complexité et sa richesse !
Dans nos services, nous accueillons des personnes intéressantes, drôles, touchantes, qui se révèlent parfois de vrais personnages. Nous passons du rire aux larmes pendant les entretiens. Les hommes et les femmes que nous recevons nous étonnent, nous amusent, nous agacent, nous émeuvent.
Le service social est une fenêtre d’observation qui en dit long sur la justice sociale, la nature humaine, la vie institutionnelle et ses contradictions. Nos institutions malmènent parfois leur public et les agents qu’elles emploient. Elles sont aussi, et heureusement, des espaces de rencontre, de soutien et d’accompagnement qui procurent un mieux-être aux personnes reçues et de la satisfaction aux professionnels.
Travailleurs sociaux, nous jonglons sans arrêt entre les demandes des personnes, les moyens de nos institutions, notre éthique, notre bon sens. Avocats, équilibristes, agents doubles, dames patronnesses, notre fonction nous amène à revêtir bien des costumes. Intérieurement, c’est parfois l’orage, parfois « le ciel bas et lourd », parfois le grand soleil.
Les Toquées de l’éthique [2], elles parlent de tout ça…
Il y a celle qui s’enthousiasme de participer à la « mission canicule » et à la contractualisation RSA pendant que sa collègue « vire antisociable » et fait signer des pétitions.
Il y a Kimberley, la stagiaire, qui s’interroge : « À quoi ça sert, c’boulot, putain, si on ne peut pas aider les gens ? » après s’être entretenue avec le Samu social dépourvu de places d’hébergement.
Il y a une personne qui écrit à son assistante sociale qu’« au-delà des réponses qui n’ont pas pu lui être apportées », le fait d’avoir été accueillie, écoutée et considérée, ça a été important pour elle.
Et pour paraphraser les universitaires de notre spectacle :
« Au fond, si l’on devait synthétiser la démarche des Toquées, n’est-ce pas, nous pourrions l’énoncer de la façon suivante (aux premier, deuxième et troisième degrés) :
• les Toquées sont à l’éthique ce que le carburant est à la mécanique ;
• les Toquées sont au travail social ce que le cavalier est à son cheval ;
• les Toquées sont à l’art dramatique ce que Joey Starr est à la musique classique. »
Merci à l’ANAS pour son soutien.
Flora, Monique et Véronique
[1] Association nationale des directeurs d’action sociale et de santé des départements et métropoles.
[2] Pour toute information : lestoqueesdelethique@gmail.com
Découvrez quelques saynètes des Toquées de l'éthique :
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