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Les derniers États Généraux de l’alimentation se sont tenus en 2017. Concertation nationale dont l’ambition était de construire des solutions nouvelles pour une alimentation saine, sûre, durable, accessible à tous qui s’est déroulée sous l’impulsion politique du Président de la République. Cela souligne l’importance de cette question qui doit être, par ailleurs, examinée sous l’angle du développement durable. A cette occasion, des bénéficiaires de l’aide alimentaire ont mis en cause les conditions dans lesquelles sont octroyées les aides et les formes d’accompagnement contrepartie de l’accès à ces aides.
L’alimentation est marquée par des différences sociales en matière de consommation dont les inégalités sont complexes. La sociologie s’intéresse aux conditions sociales et économiques des pratiques alimentaires, les usages et leur perception selon les catégories sociales. La question de l’alimentation est aussi intimement liée à celle de la santé, de plus en plus incriminée dans le développement de certaines pathologies. Sur le plan économique, se nourrir a un coût qui varie en fonction des ressources du ménage. Pierre Bourdieu distingue les goûts de luxe des classes supérieures des goûts de nécessité des classes modestes. On pourrait ajouter les nécessités de survie des classes pauvres.
En 2004 l’alimentation représentait le deuxième poste dans le budget des familles après le logement. Et plus une famille est pauvre, plus la part des dépenses alimentaires est importante. Ainsi l’alimentation est un marqueur de la pauvreté qui met à jour des inégalités sociales invisibles. Elle est l’expression des ressources et des contraintes caractéristiques de positions sociales.
Comment sont prises en compte les différences culturelles liées à l’acte de se nourrir ? Ou le respect de la liberté des personnes de choisir ce qu’elles veulent consommer ? L’alimentation dans sa dimension culturelle peut-elle être un support à la création du lien social ?
En France les assistants de service social (ASS) sont les principaux prescripteurs de l’aide alimentaire qui repose sur les surplus des industries qui produisent en masse à bas coût. Quelles connaissances ont les ASS du dispositif de l’aide alimentaire en vigueur ? Quelles sont leurs conceptions de ce que doit être l’aide alimentaire ? Comment s’approprient-ils cette question ?
Quelles sont les actions individuelles ou collectives menées par les ASS ? avec quels partenaires ? Comment sont pris en compte l’accès à l’alimentation, la préservation de la santé, ou encore le budget dans l’exercice professionnel ? Quelles sont les initiatives, ou politiques sociales locales dédiées à la lutte contre la précarité alimentaire ? La pauvreté stigmatise le recours à l’aide alimentaire, affiche sa visibilité par son processus d’accès. Comment agir dans ce processus ?
Ce n° 298 de la Revue française de service social souhaite s’intéresser à la question de l’alimentation dans ses dimensions sociales, économiques, politiques au sens du développement durable et sanitaire. Y seront développées les aspects conceptuels et théoriques, les politiques sociales afférentes et les diversités des pratiques des professionnelles du travail social.
L’alimentation est marquée par des différences sociales en matière de consommation dont les inégalités sont complexes. La sociologie s’intéresse aux conditions sociales et économiques des pratiques alimentaires, les usages et leur perception selon les catégories sociales. La question de l’alimentation est aussi intimement liée à celle de la santé, de plus en plus incriminée dans le développement de certaines pathologies. Sur le plan économique, se nourrir a un coût qui varie en fonction des ressources du ménage. Pierre Bourdieu distingue les goûts de luxe des classes supérieures des goûts de nécessité des classes modestes. On pourrait ajouter les nécessités de survie des classes pauvres.
En 2004 l’alimentation représentait le deuxième poste dans le budget des familles après le logement. Et plus une famille est pauvre, plus la part des dépenses alimentaires est importante. Ainsi l’alimentation est un marqueur de la pauvreté qui met à jour des inégalités sociales invisibles. Elle est l’expression des ressources et des contraintes caractéristiques de positions sociales.
Comment sont prises en compte les différences culturelles liées à l’acte de se nourrir ? Ou le respect de la liberté des personnes de choisir ce qu’elles veulent consommer ? L’alimentation dans sa dimension culturelle peut-elle être un support à la création du lien social ?
En France les assistants de service social (ASS) sont les principaux prescripteurs de l’aide alimentaire qui repose sur les surplus des industries qui produisent en masse à bas coût. Quelles connaissances ont les ASS du dispositif de l’aide alimentaire en vigueur ? Quelles sont leurs conceptions de ce que doit être l’aide alimentaire ? Comment s’approprient-ils cette question ?
Quelles sont les actions individuelles ou collectives menées par les ASS ? avec quels partenaires ? Comment sont pris en compte l’accès à l’alimentation, la préservation de la santé, ou encore le budget dans l’exercice professionnel ? Quelles sont les initiatives, ou politiques sociales locales dédiées à la lutte contre la précarité alimentaire ? La pauvreté stigmatise le recours à l’aide alimentaire, affiche sa visibilité par son processus d’accès. Comment agir dans ce processus ?
Ce n° 298 de la Revue française de service social souhaite s’intéresser à la question de l’alimentation dans ses dimensions sociales, économiques, politiques au sens du développement durable et sanitaire. Y seront développées les aspects conceptuels et théoriques, les politiques sociales afférentes et les diversités des pratiques des professionnelles du travail social.
Calendrier : Calendrier : nous invitons des contributions qui abordent ces questions sous forme de témoignages d’expériences, d’analyses théoriques, de recherches empiriques ou d’études de cas. Les propositions d’articles finalisés sont à envoyer à comite.redaction.rfss@anas.fr au plus tard le 15 avril 2025. Avant cela et pour des raisons d’organisation du numéro, nous vous remercions de bien vouloir nous faire part de votre intention à contribuer à ce projet. Nous pouvons vous accompagner dans la mesure de nos possibilités.
