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Liberté, égalité et justice pour tous : le rôle essentiel du travail social dans la promotion des droits de l'homme
L'EAPN présente les principaux messages de ses membres ainsi qu'une annexe contenant une évaluation détaillée, pays par pays, de la contribution des CSR à la lutte contre la pauvreté, l'exclusion et les inégalités.
Le mois dernier, la Commission européenne a adopté les recommandations spécifiques par pays (CSR) de 2019 et publié une communication.
Si la stabilité et la croissance restent au centre des préoccupations, le message est plus fort sur la nécessité de soutenir l'inclusion et de faire progresser la "convergence sociale conformément au pilier européen des droits sociaux". La communication se félicite du retour de la croissance, de l'augmentation de l'emploi et de la réduction générale des niveaux de pauvreté, mais reconnaît que la couverture des systèmes de protection sociale et l'accès aux services dans de nombreux États membres présentent des différences et des lacunes croissantes. La pauvreté au travail et la persistance de la pauvreté face à des groupes défavorisés spécifiques sont reconnues.
Quels sont les résultats ? Le tableau d'ensemble des progrès en matière de droits sociaux est plus incertain. Alors que tous les pays reçoivent des recommandations limitant les budgets publics, 16 reçoivent des CSR sur la réduction de la pauvreté, mais axées sur des mesures individuelles plutôt que sur une approche intégrée. En dépit d'un grand nombre de références aux principes sociaux (revenu minimum, santé, soins de santé, etc.), tous ne font pas respecter les droits sociaux, mais exigent plutôt une "réforme", c'est-à-dire des réductions des dépenses et des gains d'efficacité qui sapent les droits sociaux au lieu de les intégrer.
Étant donné que 113 millions de personnes vivent toujours dans la pauvreté et que les écarts se creusent dans l'UE, il est urgent d'agir pour garantir que les CSR macroéconomiques et sociales investissent ensemble dans les droits sociaux, les États providence universels et les stratégies intégrées de lutte contre la pauvreté qui donnent des résultats concrets, si l'UE veut retrouver crédibilité et soutien populaire.
Alors qu'une référence bienvenue est faite au dialogue social avec les partenaires sociaux dans "la conception et la mise en œuvre réussies des politiques... améliorer l'appropriation des politiques... conduisant à des résultats politiques meilleurs et plus durables", les organisations de la société civile et les personnes en situation de pauvreté ne sont pas incluses. C'est une occasion manquée de s'appuyer sur l'importante nouvelle base juridique qui fait de la société civile un partenaire actif et égal au cours du semestre européen.
Les membres ont identifié les messages principaux suivants :
La priorité accordée aux réformes visant à réduire les coûts plutôt qu'aux investissements sociaux financés par la justice fiscale met en péril les droits sociaux.
Stratégies cohérentes de lutte contre la pauvreté fondées sur l'inclusion active garantissant le droit à un revenu minimum adéquat, à une protection sociale et à des services qui font encore défaut.
La priorité n'est toujours pas accordée aux voies d'accès favorables à des marchés du travail inclusifs et à des emplois de qualité, la principale priorité étant l'insertion des personnes sur le marché du travail.
Quelques propositions positives sur l'inclusion et la qualité de l'éducation, tout en étant toujours perçues avant tout comme un outil du marché du travail.
Le soutien au dialogue civil doit être mis sur un pied d'égalité avec le dialogue social.
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