La découverte à Millau d’un enfant âgé de 8 ans qui vivait cloîtré avec ses parents, enfermés toutes les nuits dans une pièce ressemblant plus à une cellule qu’à une chambre, et subissant la violence de ses parents, provoque une juste vague d’émotion.
Après le choc de la révélation de l’affaire, les premiers éléments concernant la vie de cette famille et des parents apparaissent. Les voisins témoignent de ce qu’ils ont vu ou pas. Et vient le temps de questionnement des institutions, des services et des professionnels. Cette étape est nécessaire pour que soit parfaitement mesuré :
- Comment cette situation a pu se produire ?
- S’il y a des responsabilités institutionnelles, collectives ou individuelles, quelles sont-elles ?
- Des améliorations pouvaient-elles être amenées et peuvent-elles être amenées à posteriori ?
- Si oui à quelles conditions ?
Cependant, d’ores et déjà, nous notons que c’est par la suspicion qu’est abordé ce sujet. Comme à chaque fois dans ce type d’affaire heureusement exceptionnelle, l’émotion se mêle à une volonté de désigner des supposés coupables. Comme à chaque fois, la même question apparaît : « mais que faisaient les services sociaux ? ».
Il apparaît pourtant que, dans cette affaire, ils ont agi rapidement. La première alerte, celle qui a finalement permis la fin du calvaire de Dylan le 4 mars dernier, vient justement des services de la Protection Maternelle et Infantile. L’enquête devra préciser ce qui s’est ensuite passé.
Une précision nous apparaît nécessaire : Un fait peut apparaître évident après que l’on en a eu connaissance. Nous examinons alors chaque anecdote antérieure à la révélation de l’affaire avec un filtre trompeur : la connaissance de ce que vivait cet enfant. L’histoire peut donc apparaître simple et nourrir le soupçon de la faute d’un tel ou d’un autre dans le grand public. Mais dans nombre de cas, les situations de protection de l’enfance sont complexes, et échappent à l’évidence. Même les pires. L’émotion seule n’aide pas à construire une société bientraitante pour ses enfants.
Les professionnels qualifiés (assistants de service social, puéricultrices, éducateurs spécialisés, médecin de PMI, etc.) assument leurs responsabilités et sont sans cesse au travail sur la qualité de leurs interventions. Ils ne peuvent être l’alibi ou le bouc émissaire qui permet à chacun d’éviter de se poser la question de sa propre responsabilité ou de ce qu’il aurait fait dans une telle situation.
Pour l’ANAS
La Présidente
Françoise LEGLISE
Après le choc de la révélation de l’affaire, les premiers éléments concernant la vie de cette famille et des parents apparaissent. Les voisins témoignent de ce qu’ils ont vu ou pas. Et vient le temps de questionnement des institutions, des services et des professionnels. Cette étape est nécessaire pour que soit parfaitement mesuré :
- Comment cette situation a pu se produire ?
- S’il y a des responsabilités institutionnelles, collectives ou individuelles, quelles sont-elles ?
- Des améliorations pouvaient-elles être amenées et peuvent-elles être amenées à posteriori ?
- Si oui à quelles conditions ?
Cependant, d’ores et déjà, nous notons que c’est par la suspicion qu’est abordé ce sujet. Comme à chaque fois dans ce type d’affaire heureusement exceptionnelle, l’émotion se mêle à une volonté de désigner des supposés coupables. Comme à chaque fois, la même question apparaît : « mais que faisaient les services sociaux ? ».
Il apparaît pourtant que, dans cette affaire, ils ont agi rapidement. La première alerte, celle qui a finalement permis la fin du calvaire de Dylan le 4 mars dernier, vient justement des services de la Protection Maternelle et Infantile. L’enquête devra préciser ce qui s’est ensuite passé.
Une précision nous apparaît nécessaire : Un fait peut apparaître évident après que l’on en a eu connaissance. Nous examinons alors chaque anecdote antérieure à la révélation de l’affaire avec un filtre trompeur : la connaissance de ce que vivait cet enfant. L’histoire peut donc apparaître simple et nourrir le soupçon de la faute d’un tel ou d’un autre dans le grand public. Mais dans nombre de cas, les situations de protection de l’enfance sont complexes, et échappent à l’évidence. Même les pires. L’émotion seule n’aide pas à construire une société bientraitante pour ses enfants.
Les professionnels qualifiés (assistants de service social, puéricultrices, éducateurs spécialisés, médecin de PMI, etc.) assument leurs responsabilités et sont sans cesse au travail sur la qualité de leurs interventions. Ils ne peuvent être l’alibi ou le bouc émissaire qui permet à chacun d’éviter de se poser la question de sa propre responsabilité ou de ce qu’il aurait fait dans une telle situation.
Pour l’ANAS
La Présidente
Françoise LEGLISE