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La crise sanitaire du point de vue du Service Social pendant le premier « confinement »
Nous vivons une situation inédite qui impacte les travailleurs mais aussi les bénéficiaires de l’intervention sociale. Certains travailleurs sociaux sont placés en télétravail ou au chômage partiel, d’autres sont soumis à des astreintes, un grand nombre se rend encore à temps plein, voire davantage, dans les structures employeurs.
Des témoignages nous arrivent de manière informelle, par les messages de notre entourage, par les « coups de gueule » sur les réseaux sociaux, ou plus formellement dans certains médias : pour exemple, la rubrique Terrain-Journal de bord, mise à disposition sur le site de la Revue Lien social pour relayer les témoignages des travailleurs sociaux
La Revue française de service social souhaite, quant à elle, publier un numéro tout à fait singulier destiné à tirer les enseignements de cette situation inédite, que Boris Cyrulnik a appelé une catastrophe, mais avec le recul d’une année. Pour ce faire, il faut que les personnes intéressées consignent dès maintenant leurs observations, leurs réflexions, leur colère, leur créativité…
La Revue cherche donc des contributeurs concernés et impactés par le travail social en temps de confinement. Contraints de travailler à domicile, de ne plus travailler, de travailler à l’extérieur malgré les risques, comment s'y prennent les services et les travailleurs sociaux pour assurer au mieux (ou a minima) leur mission dans des conditions difficiles, malgré l'absence physique des bénéficiaires, des collègues ou des partenaires, malgré la rareté des rencontres professionnelles, la présence du conjoint et/ou des enfants au domicile, ou au contraire en cas de solitude (plus ou moins supportable), de réduction voire d’absence de motivation, ou pire de sidération, d’anxiété, mais aussi en dépit de moyens réduits, de fermeture de certains services, de re-fléchages budgétaires vers d’autres priorités ? Pour celles et ceux qui continuent à travailler, quel est donc ce travail qui doit se faire coûte que coûte ? Que faire des injonctions à la responsabilité, voire à l’héroïsme ? Comment assumer, si cela est possible, les consignes de distanciation sociale, la prise de risque ?
L'objectif est de raconter l’activité réelle dans ce contexte délicat, les changements et adaptations qui ont été nécessaires, celles qu’il reste encore à mettre en place, les difficultés éventuelles à réaliser le travail, l’état d'esprit dans ce contexte assez anxiogène, la relation avec le supérieur hiérarchique, les collègues, les personnes accompagnées, le plaisir de devoir faire preuve de créativité, de prendre davantage le temps (ou pas), les craintes quant à la rémunération, l’organisation nécessaire pour s'y adapter... Mais aussi de livrer les réflexions que cela inspire, les idées que cela suscite, les projets pour demain.
Les textes pourront prendre la forme, en tout cas initialement, d’un journal de bord, d’un article de fond, s’appuyant sur une analyse du quotidien, voire d’un pamphlet, pour faire part d’une colère. Ils peuvent relater des anecdotes significatives ou emblématiques comme des pratiques au long cours.
Sérieux ou teintés d’humour, descriptifs ou plus poétiques, tous devront être le fruit d’une comparaison méthodique des pratiques pour identifier ce qui change et interroger ce qui pourrait (devrait) changer demain, pour que cette situation tragique à bien des égards n’ait pas été vaine.
Coordination collective
Calendrier : Non encore défini (fin 2020 ou 2021).
Indications pour contributeurs en pièce-jointe
Des témoignages nous arrivent de manière informelle, par les messages de notre entourage, par les « coups de gueule » sur les réseaux sociaux, ou plus formellement dans certains médias : pour exemple, la rubrique Terrain-Journal de bord, mise à disposition sur le site de la Revue Lien social pour relayer les témoignages des travailleurs sociaux
La Revue française de service social souhaite, quant à elle, publier un numéro tout à fait singulier destiné à tirer les enseignements de cette situation inédite, que Boris Cyrulnik a appelé une catastrophe, mais avec le recul d’une année. Pour ce faire, il faut que les personnes intéressées consignent dès maintenant leurs observations, leurs réflexions, leur colère, leur créativité…
La Revue cherche donc des contributeurs concernés et impactés par le travail social en temps de confinement. Contraints de travailler à domicile, de ne plus travailler, de travailler à l’extérieur malgré les risques, comment s'y prennent les services et les travailleurs sociaux pour assurer au mieux (ou a minima) leur mission dans des conditions difficiles, malgré l'absence physique des bénéficiaires, des collègues ou des partenaires, malgré la rareté des rencontres professionnelles, la présence du conjoint et/ou des enfants au domicile, ou au contraire en cas de solitude (plus ou moins supportable), de réduction voire d’absence de motivation, ou pire de sidération, d’anxiété, mais aussi en dépit de moyens réduits, de fermeture de certains services, de re-fléchages budgétaires vers d’autres priorités ? Pour celles et ceux qui continuent à travailler, quel est donc ce travail qui doit se faire coûte que coûte ? Que faire des injonctions à la responsabilité, voire à l’héroïsme ? Comment assumer, si cela est possible, les consignes de distanciation sociale, la prise de risque ?
L'objectif est de raconter l’activité réelle dans ce contexte délicat, les changements et adaptations qui ont été nécessaires, celles qu’il reste encore à mettre en place, les difficultés éventuelles à réaliser le travail, l’état d'esprit dans ce contexte assez anxiogène, la relation avec le supérieur hiérarchique, les collègues, les personnes accompagnées, le plaisir de devoir faire preuve de créativité, de prendre davantage le temps (ou pas), les craintes quant à la rémunération, l’organisation nécessaire pour s'y adapter... Mais aussi de livrer les réflexions que cela inspire, les idées que cela suscite, les projets pour demain.
Les textes pourront prendre la forme, en tout cas initialement, d’un journal de bord, d’un article de fond, s’appuyant sur une analyse du quotidien, voire d’un pamphlet, pour faire part d’une colère. Ils peuvent relater des anecdotes significatives ou emblématiques comme des pratiques au long cours.
Sérieux ou teintés d’humour, descriptifs ou plus poétiques, tous devront être le fruit d’une comparaison méthodique des pratiques pour identifier ce qui change et interroger ce qui pourrait (devrait) changer demain, pour que cette situation tragique à bien des égards n’ait pas été vaine.
Coordination collective
Calendrier : Non encore défini (fin 2020 ou 2021).
Indications pour contributeurs en pièce-jointe