Autres articles
-
RFSS 296 : Service social et féminisme : enjeux, pratiques et résistances
-
RFSS 295 : Prévention et promotion de la santé : un rôle d’acteur pour le service social
-
Le travail social « ICI et AILLEURS »
-
Mandataire judiciaire à la protection des majeurs et Assistant de Service Social : une coopération à construire ? (titre provisoire)
-
Les étudiant·e·s prennent la plume (titre provisoire)
Les aides financières dans le cadre de l’action sociale ont existé depuis plusieurs siècles en France et sont consignées dans les textes fondateurs de la République tels la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 24 juin 1793, ou le Préambule de la constitution du 27 octobre 1946 toujours en vigueur. Historiquement, en France les secours publics sont une dette sacrée. Tout citoyen enfant, adulte a droit à une protection sociale, a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence.
Face à la précarité et aux problèmes financiers rencontrés par une partie de la population, on peut noter, depuis une vingtaine d’années, une multiplication et un enchevêtrement de mesures d’assistance financière octroyées par des organismes publics et privés. Ces aides s’adressent à une diversité de populations et de situations. A quels besoins correspondent-elles ?
Elles incluent les aides légales, extra légales et les secours publics et privés.
L’aide financière légale est une réponse institutionnelle, une obligation pour la collectivité à une situation factuelle qui crée un droit pour l’individu. En revanche, l’aide extra légale est une faculté pour une personne publique ou privée d’intervenir dans tel ou tel domaine afin de combler les éventuelles carences. Elles répondent de plus en plus à un complément de ressources pour éviter de basculer dans une situation de détresse ou un dépannage afin de remédier à une difficulté temporaire. Que représentent ces aides pour les usagers sur le plan économique, social, psychologique et d’insertion ? Suffisent-ils à remédier à la pauvreté ?
La résolution des problèmes financiers reste une constante de l’activité des assistantes sociales sollicitées par les usagers pour constituer des demandes d’aide financière. Les usagers demandent que les critères d’attribution soient plus transparents et souhaitent plus d’indépendance dans le processus de saisie. Certains usagers rencontrent des freins à solliciter ces aides devant se justifier de leur situation, ou le vivent comme une stigmatisation ou une perte d’indépendance. Ainsi certains étant dans le besoin ne les sollicitent pas. Ne faut-il pas favoriser la participation de l’usager dans l’élaboration de la demande d’aide financière ? Faut-il passer par le service social pour instruire les demandes ? Ne faudrait-il pas que l’assistant.e social.e, le travailleur social ait plus un rôle de médiateur dans le processus ?
Face à l’ampleur des difficultés, les professionnel.les assistent à une augmentation des demandes d’aides financières au détriment d’un travail d’aide relationnelle et d’accompagnement. Le travail social aujourd’hui est en mutation avec parfois un travail de plus en plus administratif, en suivant des logiques institutionnelles et gestionnaires, soumise à la logique de la performance et de la productivité. Quelle est l’évolution du travail social, de ses méthodes d’intervention face aux changements sociétaux et aux politiques sociales ? Comment l’assistant.e social.e, le travailleur social peut-il se positionner face à cette augmentation des demandes d’aides financières et poursuivre son travail d’aide relationnelle, de prévention, d’accueil, d’accompagnement ?
Dans certains pays comme par exemple les Etats-Unis et le Canada, les assistants sociaux n’instruisent pas les aides financières. On peut s’interroger quels sont les différences et les changements du travail social de nos confrères et quels sont leurs rapports d’aide avec l’usager ?
Afin d’essayer de répondre à ces questionnements, dans une première partie nous essayerons d’analyser à quels besoins répondent ces aides et selon quelles politiques sociales actuelles, quels sont les enjeux et leurs limites.
Dans une deuxième partie, nous exposerons les interventions sociales et leur confrontation à la réalité des terrains.
Tandis que dans une troisième partie, nous essayerons d’apporter quelques interventions possibles différentes à l’aide d’exemples, en France et à l’étranger.
Face à la précarité et aux problèmes financiers rencontrés par une partie de la population, on peut noter, depuis une vingtaine d’années, une multiplication et un enchevêtrement de mesures d’assistance financière octroyées par des organismes publics et privés. Ces aides s’adressent à une diversité de populations et de situations. A quels besoins correspondent-elles ?
Elles incluent les aides légales, extra légales et les secours publics et privés.
L’aide financière légale est une réponse institutionnelle, une obligation pour la collectivité à une situation factuelle qui crée un droit pour l’individu. En revanche, l’aide extra légale est une faculté pour une personne publique ou privée d’intervenir dans tel ou tel domaine afin de combler les éventuelles carences. Elles répondent de plus en plus à un complément de ressources pour éviter de basculer dans une situation de détresse ou un dépannage afin de remédier à une difficulté temporaire. Que représentent ces aides pour les usagers sur le plan économique, social, psychologique et d’insertion ? Suffisent-ils à remédier à la pauvreté ?
La résolution des problèmes financiers reste une constante de l’activité des assistantes sociales sollicitées par les usagers pour constituer des demandes d’aide financière. Les usagers demandent que les critères d’attribution soient plus transparents et souhaitent plus d’indépendance dans le processus de saisie. Certains usagers rencontrent des freins à solliciter ces aides devant se justifier de leur situation, ou le vivent comme une stigmatisation ou une perte d’indépendance. Ainsi certains étant dans le besoin ne les sollicitent pas. Ne faut-il pas favoriser la participation de l’usager dans l’élaboration de la demande d’aide financière ? Faut-il passer par le service social pour instruire les demandes ? Ne faudrait-il pas que l’assistant.e social.e, le travailleur social ait plus un rôle de médiateur dans le processus ?
Face à l’ampleur des difficultés, les professionnel.les assistent à une augmentation des demandes d’aides financières au détriment d’un travail d’aide relationnelle et d’accompagnement. Le travail social aujourd’hui est en mutation avec parfois un travail de plus en plus administratif, en suivant des logiques institutionnelles et gestionnaires, soumise à la logique de la performance et de la productivité. Quelle est l’évolution du travail social, de ses méthodes d’intervention face aux changements sociétaux et aux politiques sociales ? Comment l’assistant.e social.e, le travailleur social peut-il se positionner face à cette augmentation des demandes d’aides financières et poursuivre son travail d’aide relationnelle, de prévention, d’accueil, d’accompagnement ?
Dans certains pays comme par exemple les Etats-Unis et le Canada, les assistants sociaux n’instruisent pas les aides financières. On peut s’interroger quels sont les différences et les changements du travail social de nos confrères et quels sont leurs rapports d’aide avec l’usager ?
Afin d’essayer de répondre à ces questionnements, dans une première partie nous essayerons d’analyser à quels besoins répondent ces aides et selon quelles politiques sociales actuelles, quels sont les enjeux et leurs limites.
Dans une deuxième partie, nous exposerons les interventions sociales et leur confrontation à la réalité des terrains.
Tandis que dans une troisième partie, nous essayerons d’apporter quelques interventions possibles différentes à l’aide d’exemples, en France et à l’étranger.
Coordination : Marie-Geneviève MOUNIER & Christine WINDSTRUP (comite.redaction.rfss@anas.fr )
Calendrier : Réception des articles finalisés au plus tard le 15 novembre 2022. Dans l'intermédiaire, n'hésitez pas à nous faire part de votre projet en nous envoyant l'ébauche de votre article.
Indications pour contributeurs disponibles sur la page de présentation de la revue.
Vous souhaitez recevoir nos appels à contributions, inscrivez-vous sur notre liste de diffusion dédiée ici !
Vous souhaitez recevoir nos appels à contributions, inscrivez-vous sur notre liste de diffusion dédiée ici !