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La revue française de service social (RFSS) est une revue trimestrielle publiée par l’Association Nationale des Assistants de Service Social (ANAS). Elle rend compte régulièrement de témoignages, de positions professionnelles, d’apports théoriques, écrits par des professionnels, spécialistes, universitaires. Disponible dans nombre de centres de formation, elle est souvent lue et citée par les étudiants dans le cadre de leurs écrits. Or, si au cours de leur cursus, les étudiants produisent, individuellement ou collectivement, de nombreux écrits, peu sont diffusés en dehors des centres de formation. Le comité de rédaction de la revue souhaiterait donc associer les étudiantes à un numéro sur le thème : « À quel service social rêvons-nous ? ». Nous souhaiterions qu’elles en soient les principales contributrices, soutenues par les équipes pédagogiques des établissements de formation.
En service social, les professionnels bornent souvent leur champ d’action à partir de l’espace des possibles. Confiné entre les injonctions politiques et les exigences gestionnaires, balisé par des vigilances sécuritaires et des disciplines organisationnelles, cet espace des possibles s’apparente parfois à un espace de renoncements. Au loin, quelque part dans les brumes du souvenir ou de l’espoir, se profile la silhouette du service social idéal échoué sur l’écueil des principes de réalité. Face à cet état des lieux, nombre de professionnels optent pour des attitudes de repli. C’est oublier la part du rêve, la joie d’agir et l’intarissable source d’énergie qui motivèrent les engagements initiaux. C’est omettre les promesses de liberté et d’inconditionnalité léguées par nos aînées. Formidable territoire d’apaisement et d’émancipation, le service social incarne pourtant la conviction qu’il reste tant à faire en matière de progrès social. Cette certitude s’exprime chaque jour à travers la diversité des demandes et des attentes plus ou moins formulées que nous y recueillons.
Par leur proposition de s’engager en service social, les étudiants nous adressent une offre de contribution à ce bel ouvrage. Ils prennent place dans la recherche des meilleurs points d’équilibre entre les aspirations des personnes accompagnées et les ressources d’un environnement en constante évolution. Alors, entendons la parole de nos paires en devenir. Laissons-les ignorer nos horizons assombris. Régalons-nous s’ils se gaussent de nos plaintes récurrentes. Écoutons-les parler du service social rêvé qui les anime. Entendons leurs étonnements, leurs soifs, leurs appétits, leurs colères et leurs impatiences. Écoutons leurs idées qu’il faudrait plus de ceci ou moins de cela, autrement par-ci et pas du tout par-là, un peu plus fort peut-être de ce côté et plus doucement sans doute de cet autre. Et tant mieux s’ils s’éloignent de nos prudences habituelles. Tant mieux s’ils méconnaissent les nuances infinies de nos intelligences raisonnables. Tant mieux si certains aspirent à de complètes refondations tandis que d’autres réfléchissent à de simples évolutions. Tant mieux s’ils privilégient l’audace et l’ambition ou privilégient des façons d’être pusillanimes. Tant mieux s’ils regardent avec morgue nos difficultés laborieuses puisque leurs regards neufs nous entraînent vers un service social aux semelles de vent…
Coordination : Gaëlle Boul et Joran Le Gall (comite.redaction.rfss@anas.fr )
Calendrier : Réception des articles finalisés au plus tard le 10 février 2024. Avant cela et pour des raisons d’organisation du numéro, nous vous remercions de bien vouloir nous faire part de votre intention à contribuer à ce projet. Plusieurs visios sont organisées d’ici au 10 février et nous pouvons vous accompagner dans la mesure de nos possibilités.
En service social, les professionnels bornent souvent leur champ d’action à partir de l’espace des possibles. Confiné entre les injonctions politiques et les exigences gestionnaires, balisé par des vigilances sécuritaires et des disciplines organisationnelles, cet espace des possibles s’apparente parfois à un espace de renoncements. Au loin, quelque part dans les brumes du souvenir ou de l’espoir, se profile la silhouette du service social idéal échoué sur l’écueil des principes de réalité. Face à cet état des lieux, nombre de professionnels optent pour des attitudes de repli. C’est oublier la part du rêve, la joie d’agir et l’intarissable source d’énergie qui motivèrent les engagements initiaux. C’est omettre les promesses de liberté et d’inconditionnalité léguées par nos aînées. Formidable territoire d’apaisement et d’émancipation, le service social incarne pourtant la conviction qu’il reste tant à faire en matière de progrès social. Cette certitude s’exprime chaque jour à travers la diversité des demandes et des attentes plus ou moins formulées que nous y recueillons.
Par leur proposition de s’engager en service social, les étudiants nous adressent une offre de contribution à ce bel ouvrage. Ils prennent place dans la recherche des meilleurs points d’équilibre entre les aspirations des personnes accompagnées et les ressources d’un environnement en constante évolution. Alors, entendons la parole de nos paires en devenir. Laissons-les ignorer nos horizons assombris. Régalons-nous s’ils se gaussent de nos plaintes récurrentes. Écoutons-les parler du service social rêvé qui les anime. Entendons leurs étonnements, leurs soifs, leurs appétits, leurs colères et leurs impatiences. Écoutons leurs idées qu’il faudrait plus de ceci ou moins de cela, autrement par-ci et pas du tout par-là, un peu plus fort peut-être de ce côté et plus doucement sans doute de cet autre. Et tant mieux s’ils s’éloignent de nos prudences habituelles. Tant mieux s’ils méconnaissent les nuances infinies de nos intelligences raisonnables. Tant mieux si certains aspirent à de complètes refondations tandis que d’autres réfléchissent à de simples évolutions. Tant mieux s’ils privilégient l’audace et l’ambition ou privilégient des façons d’être pusillanimes. Tant mieux s’ils regardent avec morgue nos difficultés laborieuses puisque leurs regards neufs nous entraînent vers un service social aux semelles de vent…
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Indications pour contributeurs disponibles sur la page de présentation de la revue (en bas de page).
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