Hommage à Erwan Tanguy

Hommage à Erwan Tanguy
Décédé le 25 avril 2022 à l’âge de 63 ans
 

Erwan Tanguy, assistant de service social, diplômé en 1982, a travaillé au Conseil départemental du Finistère. Son expertise en travail social prenait appui sur son expérience de terrain puis également de responsable d’équipe.
 
Membre actif de l’ANAS pendant de très longues années, il avait une connaissance importante de l’association et s’appuyait sur son expertise acquise grâce à Françoise Limoujoux. Membre du Conseil d’Administration puis du bureau, il ne manquait jamais aux réunions malgré le long trajet nécessaire depuis le Finistère. Il a été membre de la Commission Déontologie de l’ANAS et très engagé au sein de la section ANAS du Finistère.
 
Erwan Tanguy a été le premier homme président de l’ANAS en 2001 dans une période de crise aigüe et de recomposition de l’association, d’autres se sont succédé depuis, mais il a inauguré une plus grande mixité au sein de l’association. Il a relaté les circonstances mouvementées de son accession à la présidence de l’ANAS dans un échange de courriels avec Cristina De Robertis le 1/07/2011, il se rappelait ce moment dans les termes suivants :
 
« Pour ma part, secrétaire général de l’ANAS, j’ai dû assumer seul l’AG de 2001, car tous les membres du bureau avaient démissionné. L’ANAS avait 700 000 francs de déficit et le lendemain, au Comité National, personne n’a voulu s’engager. J’ai donc accepté de prendre la présidence, sans bureau, avec Joëlle Dumasdelage qui a accepté de s’occuper de l’administratif et avec l’aide Melle Picard pour les finances. Il a fallu hypothéquer l’appartement pour contracter un emprunt. Bref, la panique. Ensuite, il a fallu malheureusement licencier les salariés pour raisons économiques, dont la directrice, ce qui a été un crève-cœur.
Au bout d’un an à ce régime, j’ai rendu mon tablier à l’AG de 2002, et je me suis mis à revivre !
Voilà la petite histoire.
J’ai le sentiment d’avoir assumé une transition avec la présence très active des anciennes (Picard, Gratadour, Petit, Marcoin, Cabon...) et une nouvelle étape, celle d’aujourd’hui. J’ai aussi été le premier président de l’ANAS, ce qui n’est pas rien dans l’histoire de l’association. »
 
Parallèlement à son métier au sein du Conseil départemental du Finistère, il avait mis sa foi au service de ses concitoyens en devenant diacre en 2007, il était rattaché à l’ensemble paroissial Saint-Yves de la Douffine et avait comme mission l’écoute et l’accompagnement des personnes en difficulté. Il était aussi chargé d’aider le recteur en officiant lors de certaines cérémonies.
 
Versé dans la culture bretonne qu’il connaissait et appréciait, il était un chanteur de grand talent, aussi bien en kan-ha-diskan (cela parlera aux Bretons) qu’en chant lyrique où sa voix de ténor faisait merveille.
 
C’était une personne chaleureuse, pleine d’humour, riche d’une grande connaissance et dont la porte était toujours ouverte, il se forçait à répandre le bien autour de lui.
L’ANAS lui doit certainement beaucoup d’avoir assuré le travail difficile pour résoudre un crise majeure de l’association et lui permettre de repartir pour une nouvelle étape de son histoire.
 
Pour l’ANAS
Cristina De Robertis