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Les assistants de service social de l’Education Nationale ont mission de prévention, de lutte contre l’exclusion et de protection. Ils sont le lien entre l’établissement scolaire et les familles, ils interviennent dans des situations complexes en tenant compte de l’intérêt des jeunes et de leur réussite scolaire. Ils offrent les garanties éthiques et déontologiques, nécessaires pour lutter contre le problème de l’absentéisme scolaire. Actuellement, Les assistants sociaux scolaires exercent dans un contexte où les situations sociales de certaines familles se précarisent, sans que les moyens leurs soient donnés de faire face à ces difficultés.
L’absentéisme scolaire est une question récurrente. Il s’agit d’un symptôme, d’un effet produit par des causes multiples et variables qui doit être resitué dans le contexte plus global (social, économique) de la famille. Il s’agit alors d’analyser ces causes afin d’apporter une aide à la fois efficace et respectueuse des droits des personnes et de leur vie privée, en lien étroit avec le jeune, sa famille et l’établissement scolaire.
Pourquoi alors le projet de création de cinq mille postes de « médiateurs de réussite scolaire » ?
Une fois de plus, la politique consistant à créer pour chaque problème, un nouveau métier au détriment de ceux existant déjà est ici à l’œuvre. Et plutôt que renforcer les effectifs de professionnels qui ont les compétences requises, le ministère de l’éducation nationale préfère, dans un objectif de rentabilité et dans l’espoir de résultats immédiats, créer des postes d’intervenants à vocation restreinte.
Ces fonctions de médiateurs (2) seront assumées par un personnel précaire, peu qualifié, mal rémunéré, sans doute malléable, et donc inapte à apporter des réponses dans la durée et à la hauteur des difficultés. Leur intervention risque d’être davantage sur le registre du contrôle des familles et de la responsabilisation individuelle que sur celui de l’aide et l’accompagnement des personnes pour résoudre leurs difficultés.
L’ANAS soutient que les assistants de service social, de par leur formation, leur code de déontologie, leur éthique et leur mode d’intervention, sont les professionnels compétents pour la lutte contre l’absentéisme, dans le respect des enfants et de leur famille.
(1) Voir ASH N° 2594 du 30 janvier 2009 p. 20
(2) La fonction de médiation ne s’improvise pas. Ainsi par ex. les médiateurs familiaux relèvent du décret du 27 février 2004 et s’adressent aux travailleurs sociaux de niveau III. De quel niveau relèveront les « médiateurs de réussite scolaire », quelles analyses et stratégies d’actions ils en capacité de mettre en œuvre ?
L’absentéisme scolaire est une question récurrente. Il s’agit d’un symptôme, d’un effet produit par des causes multiples et variables qui doit être resitué dans le contexte plus global (social, économique) de la famille. Il s’agit alors d’analyser ces causes afin d’apporter une aide à la fois efficace et respectueuse des droits des personnes et de leur vie privée, en lien étroit avec le jeune, sa famille et l’établissement scolaire.
Pourquoi alors le projet de création de cinq mille postes de « médiateurs de réussite scolaire » ?
Une fois de plus, la politique consistant à créer pour chaque problème, un nouveau métier au détriment de ceux existant déjà est ici à l’œuvre. Et plutôt que renforcer les effectifs de professionnels qui ont les compétences requises, le ministère de l’éducation nationale préfère, dans un objectif de rentabilité et dans l’espoir de résultats immédiats, créer des postes d’intervenants à vocation restreinte.
Ces fonctions de médiateurs (2) seront assumées par un personnel précaire, peu qualifié, mal rémunéré, sans doute malléable, et donc inapte à apporter des réponses dans la durée et à la hauteur des difficultés. Leur intervention risque d’être davantage sur le registre du contrôle des familles et de la responsabilisation individuelle que sur celui de l’aide et l’accompagnement des personnes pour résoudre leurs difficultés.
L’ANAS soutient que les assistants de service social, de par leur formation, leur code de déontologie, leur éthique et leur mode d’intervention, sont les professionnels compétents pour la lutte contre l’absentéisme, dans le respect des enfants et de leur famille.
(1) Voir ASH N° 2594 du 30 janvier 2009 p. 20
(2) La fonction de médiation ne s’improvise pas. Ainsi par ex. les médiateurs familiaux relèvent du décret du 27 février 2004 et s’adressent aux travailleurs sociaux de niveau III. De quel niveau relèveront les « médiateurs de réussite scolaire », quelles analyses et stratégies d’actions ils en capacité de mettre en œuvre ?