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Éditorial
Bienvenue à Angers !
Merci d’être là pendant ces journées nationales d’études.
Ce temps de rencontres se situe dans un contexte qui renforce la pertinence du thème choisi.
Notre ambition est de vous proposer un temps de réflexion vous aidant à enrichir demain votre questionnement professionnel.
Nous vivons des années difficiles pour l’action sociale, pour le travail social et pour les travailleurs sociaux.
- Au moment où l’intervention sociale est marquée par les affaires dîtes d’Angers et d’Outreau, marquage qui pourrait être un stigmate ;
- alors qu’un projet de loi visant à réformer la protection de l’enfance, assez largement reconnu comme nécessaire, tarde à être voté et qu’un projet qui ne préviendra pas la délinquance s’impose contre les réalités constatées par les acteurs de terrain et ignore les véritables besoins ;
- alors qu’un ministre d’Etat s’en prend au travail social, multipliant les tentatives de discrédit à son encontre, tentant d’en changer profondément le rôle, propose une rupture du lien avec les personnes que permet le secret professionnel ;
- alors que nous évoluons dans une société qui exige un illusoire « risque zéro » et cherche un coupable plutôt que des responsabilités ;
- alors que des médias grand public balayent la complexité au profit d’une simplification abusive dans laquelle les acteurs du travail social comme les élus et responsables de services ne peuvent se reconnaître ;
- alors que le développement de certaines logiques gestionnaires des services et l’empilement des dispositifs semblent devenir une fin plutôt que des moyens…
Malgré tout cela, où plutôt à cause de tout cela, l’ANAS pose la question de l’accompagnement social et de la responsabilité professionnelle. Un thème aux dimensions éthique, technique et politique : éthique car dans l’accompagnement, nous sommes obligés de nous poser en permanence la question du « bien agir » ; technique car l’accompagnement professionnel n’est pas une construction intuitive mais référencée à des savoirs méthodologiques ; politique enfin car elle touche au mode de lien qu’une société permet, voire souhaite développer en direction des personnes en difficulté.
Nous traiterons donc de l’accompagnement professionnel, lequel n’est pas synonyme d’intervention sociale, et du secret professionnel. Bonne nouvelle : malgré de nombreuses attaques, le travail social bouge encore ! Nous ouvrirons aussi de vrais temps de paroles à partir de situations concrètes : quatre forums viennent faciliter l’échange entre les intervenants et la salle. Le deuxième jour, nous croiserons les questions de la responsabilité juridique, médicale, celles des élus… Comment alors les articuler ?
Enfin, comme nous pouvons sérieusement être au travail tout en nous amusant, les Bataclown viendront pimenter nos journées de leurs interventions et Madame Olive se produira jeudi soir en spectacle !
J’en profite pour remercier les membres de l’équipe d’organisation qui a monté ce projet et permis sa réalisation. Comme l’ensemble des personnes investies à l’ANAS, ils sont tous bénévoles. Ce qui rend encore plus remarquable le résultat de leurs efforts.
Les personnes inscrites viennent de tous les lieux : professionnels de terrain, responsables de services, élus, etc. Profitez de ce carrefour pour discuter et échanger !
Laurent Puech
Président de l’ANAS
Le numéro étant épuisé, il est dorénavant disponible en accès libre et intégral ci-dessous ainsi qu'en téléchargement :
Bienvenue à Angers !
Merci d’être là pendant ces journées nationales d’études.
Ce temps de rencontres se situe dans un contexte qui renforce la pertinence du thème choisi.
Notre ambition est de vous proposer un temps de réflexion vous aidant à enrichir demain votre questionnement professionnel.
Nous vivons des années difficiles pour l’action sociale, pour le travail social et pour les travailleurs sociaux.
- Au moment où l’intervention sociale est marquée par les affaires dîtes d’Angers et d’Outreau, marquage qui pourrait être un stigmate ;
- alors qu’un projet de loi visant à réformer la protection de l’enfance, assez largement reconnu comme nécessaire, tarde à être voté et qu’un projet qui ne préviendra pas la délinquance s’impose contre les réalités constatées par les acteurs de terrain et ignore les véritables besoins ;
- alors qu’un ministre d’Etat s’en prend au travail social, multipliant les tentatives de discrédit à son encontre, tentant d’en changer profondément le rôle, propose une rupture du lien avec les personnes que permet le secret professionnel ;
- alors que nous évoluons dans une société qui exige un illusoire « risque zéro » et cherche un coupable plutôt que des responsabilités ;
- alors que des médias grand public balayent la complexité au profit d’une simplification abusive dans laquelle les acteurs du travail social comme les élus et responsables de services ne peuvent se reconnaître ;
- alors que le développement de certaines logiques gestionnaires des services et l’empilement des dispositifs semblent devenir une fin plutôt que des moyens…
Malgré tout cela, où plutôt à cause de tout cela, l’ANAS pose la question de l’accompagnement social et de la responsabilité professionnelle. Un thème aux dimensions éthique, technique et politique : éthique car dans l’accompagnement, nous sommes obligés de nous poser en permanence la question du « bien agir » ; technique car l’accompagnement professionnel n’est pas une construction intuitive mais référencée à des savoirs méthodologiques ; politique enfin car elle touche au mode de lien qu’une société permet, voire souhaite développer en direction des personnes en difficulté.
Nous traiterons donc de l’accompagnement professionnel, lequel n’est pas synonyme d’intervention sociale, et du secret professionnel. Bonne nouvelle : malgré de nombreuses attaques, le travail social bouge encore ! Nous ouvrirons aussi de vrais temps de paroles à partir de situations concrètes : quatre forums viennent faciliter l’échange entre les intervenants et la salle. Le deuxième jour, nous croiserons les questions de la responsabilité juridique, médicale, celles des élus… Comment alors les articuler ?
Enfin, comme nous pouvons sérieusement être au travail tout en nous amusant, les Bataclown viendront pimenter nos journées de leurs interventions et Madame Olive se produira jeudi soir en spectacle !
J’en profite pour remercier les membres de l’équipe d’organisation qui a monté ce projet et permis sa réalisation. Comme l’ensemble des personnes investies à l’ANAS, ils sont tous bénévoles. Ce qui rend encore plus remarquable le résultat de leurs efforts.
Les personnes inscrites viennent de tous les lieux : professionnels de terrain, responsables de services, élus, etc. Profitez de ce carrefour pour discuter et échanger !
Laurent Puech
Président de l’ANAS
Le numéro étant épuisé, il est dorénavant disponible en accès libre et intégral ci-dessous ainsi qu'en téléchargement :